Le dernier rapport de l’IPOS, soutenu par l’Ocean Sustainability Foundation (OSF) sous l’égide de la Fondation CNRS, met en lumière un projet aux Seychelles, qui conjugue protection des écosystèmes marins, implication des communautés locales et innovations en matière de gouvernance environnementale.
L’étude Seychelles–IPOS, menée avec l’appui de l’intelligence artificielle de l’IPOS, l’IPOSGPT, constitue un projet pilote visant à poser les bases d’un modèle de gestion durable des déchets, adapté aux réalités spécifiques des États insulaires en développement (SIDS). Dans un contexte insulaire particulièrement vulnérable, ce travail explore des solutions concrètes pour réduire la pollution marine à la source, en identifiant notamment les matériaux pouvant être recyclés localement de manière économiquement viable.
L’analyse montre que les bouteilles en PET, l’aluminium, le verre, le carton, le papier et certains plastiques comme le PEHD présentent un bon potentiel de recyclage local. À l’inverse, des matériaux comme le polystyrène, les films plastiques multicouches ou les petits formats souples, difficiles à recycler, devraient être réduits ou éliminés dès leur importation. Au-delà des plastiques, l’étude souligne d’autres sources majeures de pollution marine : les lixiviats de décharge, les eaux usées domestiques, les rejets agricoles et les déchets de pêche.
Le rapport va au-delà du simple constat : il propose quatre leviers d’action prioritaires. Il s’agit de renforcer les données locales pour mieux orienter les décisions, d’améliorer la gestion des décharges, de limiter l’importation de plastiques non recyclables via des politiques ciblées, et d’investir dans des infrastructures circulaires adaptées (compostage, tri à la source, modèle de recyclage centré sur l’île de Mahé).
Cette approche intégrée s’inscrit pleinement dans les Objectifs de Développement Durable, en particulier l’ODD 14.1, qui vise à réduire la pollution des milieux marins d’origine terrestre. Elle positionne les Seychelles comme un modèle d’économie circulaire pour les autres nations insulaires.
La Fondation CNRS, à travers son soutien à cette initiative, souligne l’importance des projets scientifiques qui allient recherche, innovation et transition écologique au service des territoires les plus exposés.