Mise en place du prix Suzanne Bella Srodogora (25 septembre 1949 – 12 mai 2019) par la Fondation CNRS
Afin d’honorer sa mémoire et son engagement, un groupe de trois amis de Suzanne a souhaité créer un prix. Un prix à l’image de son parcours professionnel, résolument orienté vers le soutien à la recherche scientifique.
Suzanne Bella Srodogora a été la première femme lauréate du cristal du CNRS et s’est battue tout au long de sa carrière pour valoriser la place des femmes dans le monde de la recherche et le monde scientifique en général.
Chaque année le prix attribuera une somme, déterminée en fonction de la dotation du fond, à une femme ingénieur technicienne administrative (ITA) lauréate d’un cristal du CNRS parmi les lauréates des trois dernières années.
De nombreuses personnalités du monde de la recherche ont souhaité une grande carrière administrative, résolument dédiée aux personnels de la recherche et une personnalité rayonnante voici ce qu’a incarné Suzanne Srodogora.
Sortie du lycée sans diplôme, mais porteuse d’une expérience d’un an dans le système scolaire américain, elle trouve en 1968 un premier emploi dans le monde de la science qui l’attire par son ouverture. Sa familiarisation avec ce milieu stimulant l’encourage à reprendre ses études jusqu’à l’obtention d’un DEA à Paris VII et à commencer une carrière au service de la recherche, dont elle gravira tous les échelons.
À l’Institut de Physique du Globe, de secrétaire elle devient gestionnaire. Elle rejoint ensuite les sciences du vivant en entrant à l’institut Jacques Monod dont elle deviendra secrétaire générale. Elle rencontre ensuite les sciences humaines et sociales en devenant secrétaire générale du Département SHS (Sciences Humaines et Sociales) du CNRS. Elle fera partie en 1992 de la première promotion des “Cristal du CNRS” pour son action dans l’établissement.
Sa connaissance de tous les grands domaines scientifiques, l’implication et l’imagination qu’elle a déployé, aussi bien dans le management que dans la communication, la désignent pour occuper à partir de 1997 des postes de responsabilité au sein des cabinets de deux ministres de la recherche et de l’enseignement supérieur, puis dans les services de la Région Île-de-France où elle achèvera sa carrière publique en 2015, année où elle devient chevalière de la Légion d’honneur, comme Directrice générale adjointe des services en charge de l’Unité Développement.
Elle poursuivra sa vie active en tant que Conseillère Grands Projets à l’Institut de la Vision et “Innovation Manager” à l’EIT Health France.
Dans tous ces postes, de terrain comme stratégique, son engagement a toujours été tourné vers l’accomplissement des grands objectifs qui lui tenaient à cœur: la parité, la valorisation du travail des femmes dans la science, les liens entre la recherche et l’entreprise, l’amélioration des conditions de travail de tous les personnels.