Les lauréats 2024 des prix de CNRS Biologie et de la Fondation CNRS

Le 6 novembre 2024, CNRS Biologie et la Fondation CNRS ont organisé une cérémonie de remise de prix au Campus Gérard Mégie à Paris, pour les Prix Claude Paoletti, Georges Brahms, Biologie des cancers et Neurosciences. Ces prix permettent de mettre en avant l’excellence des travaux des nouvelles générations de chercheurs. Le financement de ces prix participe pleinement à la mission de la Fondation CNRS de soutenir les jeunes talents. La Fondation CNRS souhaite remercier ses donateurs qui ont permis, par leurs dons et legs, de constituer le fond dédié au financement de ces prix, en particulier les nouveaux prix créés en 2024 sur la Biologie des cancers et les neurosciences.

Félicitations à nos lauréates et lauréats 2024 :

Morgane Thion et Baptise Libé-Philippot pour le Prix Claude Paoletti,

Fernando Muzzopappa pour le Prix Georges Brahms,

Julie Leca et Gabriel Matos Rodrigues pour le Prix Biologie des cancers,

Amélie Cabirol et Simon Nougaret pour le Prix des Neurosciences.

 

Prix Claude Paoletti

Le Prix Claude Paoletti, créé en hommage à Claude Paoletti, ancien directeur du département des Sciences du vivant du CNRS, distingue chaque année de jeunes scientifiques, en début de carrière, prometteurs dans l’ensemble des disciplines de la biologie. Cette année les prix ont été remis à Morgane Thion et Baptise Libé-Philippot.

  • Morgane Thion a effectué un postdoctorat dans l’équipe de Sonia Garel à l’Institut de Biologie de l’École normale supérieure et a étudié le développement des microglies, les principales cellules immunitaires du cerveau. Recrutée au CNRS en tant que chargée de recherche en 2018, elle à monté une nouvelle équipe de recherche au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie du Collège de France qu’elle codirige depuis 2023.
  • Baptiste Libé-Philippot est ancien élève de l’École normale supérieure. Il a effectué son doctorat à l’Institut Pasteur et a étudié le rôle de gènes de surdité dans le développement du cortex auditif. Il a ensuite été chercheur postdoctoral au VIB/KU Leuven, Belgique. En 2024, il rejoint le CNRS comme chargé de recherche et crée son équipe “Évolution des neurones humains” à l’Institut de biologie du développement de Marseille, soutenu par l’ATIP-Avenir et l’European Research Council.

 

Prix Georges Brahms

Le Prix Georges Brahms de la Fondation CNRS, créé en mémoire de Georges Brahms, chercheur et grand mécène, est décerné chaque année à un ou une chargée de recherche dans le domaine de la biologie de l’ADN. D’un montant de 10 000 €, ce prix a pour objectif de soutenir l’installation du ou de la lauréate. Cette année le prix a été remis à Fernando Muzzopappa.

  • Fernando Muzzopappa a obtenu son doctorat en 2019 à l’Institut de Biologie Intégrative de la Cellule, I2BC, Gif-Sur-Yvette. Il a ensuite rejoint le laboratoire de Fabian Erdel, directeur de recherche CNRS à l’Unité de Biologie Moléculaire, Cellulaire et du Développement (MCD), à Toulouse, afin d’étudier l’organisation de l’hétérochromatine chez les mammifères en tant que chercheur postdoctoral, où il a obtenu un poste de chargé de recherche CNRS. Son projet de recherche vise à utiliser des approches multidisciplinaires pour comprendre comment l’interaction moléculaire entre les protéines peut conduire au compartimentage du génome en régions actives et inactives et réguler le programme transcriptionnel de la cellule.

 

Prix Biologie des cancers

Le Prix Biologie des Cancers, créé en 2024, est attribué à de jeunes scientifiques, nouvellement recrutés comme chargé de recherche dans les laboratoires de CNRS Biologie, et se consacrant à l’étude de la biologie des cancers. Cette année les prix ont été remis à Julie Leca et Gabriel Matos Rodrigues.

  • Julie Leca est Immunologiste de formation et sa thèse, réalisée au Centre de recherche en cancérologie de Marseille, a porté sur l’étude du dialogue existant entre les cellules tumorales et leur microenvironnement dans le cancer pancréatique. Elle a ensuite rejoint le Princess Margaret Cancer Centre (Toronto), pour son postdoctorat, où elle a étudié les mutations IDH dans le contexte des maladies hématologiques. Elle a obtenu un poste de chargée de recherche CNRS pour continuer son étude sur les mutations IDH dans les leucémies myéloïdes aiguës au sein du Centre de recherche en cancérologie de Lyon.
  • Gabriel Matos Rodrigues a obtenu son doctorat à l’Université Paris-Saclay et s’est installé aux États-Unis pour rejoindre l’Institut national du cancer pour sa formation postdoctorale. En 2024, il a été recruté par le CNRS en tant que chargé de recherche au laboratoire Intégrité du génome et cancers et à l’Institut Gustave Roussy comme responsable d’équipe ATIP-avenir. Il explore les mécanismes de l’instabilité génomique et leur impact sur le cancer et le vieillissement.

 

Prix des neurosciences

Le Prix des neurosciences, créé en 2024, a pour vocation de mettre en lumière les contributions des jeunes chercheuses et chercheurs recrutés dans les laboratoires de CNRS Biologie, œuvrant dans le champ des neurosciences. Ce prix soutient l’exploration des mécanismes cérébraux et des enjeux de la neurobiologie, domaine en constante évolution. Cette année les prix ont été remis à Amélie Cabirol et Simon Nougaret.

  • Amélie Cabirol est neuroéthologiste spécialisée dans l’étude de l’axe microbiote intestinal-cerveau chez l’abeille domestique. Elle a réalisé une thèse en neurobiologie de l’apprentissage chez cet insecte puis poursuivit cette thématique en post-doctorat dans le groupe d’Albrecht Haase. En 2020, elle obtient une bourse Marie Skłodowska-Curie pour initier ses recherches sur l’axe microbiote intestinal-cerveau dans l’équipe de Philipp Engel. Elle est recrutée comme chargée de recherche CNRS au Centre de recherches sur la cognition animale , et lauréate d’une ERC Starting Grant.
  • Simon Nougaret a effectué sa thèse à l’Institut de neurosciences de la Timone. Il s’est intéressé au rôle des ganglions de la base dans les processus motivationnels. Il a ensuite travaillé à l’Université de Rome “La Sapienza” sur la représentation de soi et d’autrui dans le cortex frontopolaire. Ensuite il a exploré l’encodage de la planification motrice en termes de couches corticales et de spécificité fréquentielle à l’INT. En 2024, il a obtenu un poste de chargé de recherche CNRS et continue ses travaux à l’INT. 

 

Crédit photo © Marie Origas, 2024

 

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