La Fondation CNRS a le plaisir d’annoncer le soutien de la Fondation ENGIE en faveur de la protection de la biodiversité et des écosystèmes, dans le cadre du projet « Sentinelles de la biodiversité » notamment par le suivi au long terme d’espèces contribuant à la biodiversité aquatique marine, et avec le développement de la Zone Atelier Camargue.
La Fondation d’entreprise ENGIE, créée en 1992, inscrit son action dans l’ambition de contribuer aux Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’Organisation des Nations Unies. Chaque année, elle accompagne plus d’une centaine de projets à travers le monde. Avec 50 % de ses projets dédiés à l’accès aux énergies renouvelables et durables et à la biodiversité en 2024, la Fondation ENGIE s’engage année après année pour l’environnement. Préservation de la Biodiversité, Accès à l’énergie pour tous, Education et lutte contre la pauvreté, les grandes priorités de la Fondation ENGIE répondent à une exigence : prendre soin de la vie et de notre planète, répondre aux besoins des populations fragilisées ou éloignées.
Le territoire du Grand Delta du Rhône, ou Camargue au sens large, est composé d’une mosaïque de paysages et d’écosystèmes générés par des influences fluvio-lacustre et laguno-marines, et les multiples pressions naturelles et anthropiques qui en font un espace de transition rapide. Reconnue comme un point chaud de biodiversité et zone humide d’importance internationale, la Camargue est devenue un espace emblématique des risques induits par les effets du changement climatique (inondation/submersion, émergences zoonotiques, phénomènes extrêmes, etc.), et un territoire symptomatique des mutations profondes et rapides des littoraux méditerranéens, ce qui a des implications en matière de santé (prévention des risques). Ce contexte de transition motive la création, par le CNRS Ecologie & Environnement, d’une Zone Atelier, la Zone Atelier Santé-Environnement Camargue (ZACAM), dont l’objectif est de promouvoir la recherche scientifique selon une approche « One Health », dans un objectif de durabilité du territoire particulièrement affecté par ces transitions.
En Camargue, de nombreux usages (économiques, loisirs, préservation) sont questionnés, et les transitions qui s’opèrent (subies, proposées ou imposées) oscillant entre « laisser faire » (renaturation) et « ingénierie » dont des infrastructures lourdes pour la conservation des activités, dessinent des trajectoires incertaines et font l’objet de vives tensions. Compte tenu de sa localisation et de son statut de « réserve de biosphère » pour ses espaces naturels protégés, elle est le théâtre d’une multitude d’alternatives de « transitions écologiques » qui suscitent des conflits et oppositions, aux plans agricoles (riziculture, viticulture, saliculture, etc.), en matière de conservation et de loisirs, ou sur les projets de décarbonation nombreux et très impactant (proximité de la Zone industrialo-portuaire de Fos-Berre).
La ZACAM entend contribuer à l’éveil sur certains enjeux, notamment santé-environnement, pour accroître la capacité d’action pour une transition vers la durabilité du territoire.
La ZACAM regroupe une grande diversité de disciplines allant des sciences de l’environnement au sens large à celles de l’écologie de la santé. Elle rassemble dans une démarche de co-construction différents acteurs issus de milieux scientifiques, privés et publics, y compris des associations et des citoyens. Les recherches interdisciplinaires menées visent à :
- Caractériser les liens opérationnels entre l’homme et la nature
- Répondre aux enjeux sociétaux de santé en Camargue
- Orienter le socio-écosystème camarguais vers la résilience et la durabilité en matière de santé
- Fournir une base de connaissances aux décideurs.