« La Fondation CNRS : une une boite à outils au service des laboratoires, des chercheuses et chercheurs du CNRS »
[/vc_column_text][vc_empty_space height=”10px”][vc_single_image image=”4572″ img_size=”medium” alignment=”center”][vc_column_text]
La Fondation CNRS évolue. Depuis deux ans, la Fondation CNRS a mis en place différentes actions pour soutenir la recherche, notamment les fondations sous égide en soutien aux projets pour la société et la recherche.
« La pluridisciplinarité des recherches réalisées au CNRS offre un panorama très large allant du changement climatique aux inégalités éducatives… et la Fondation CNRS reflète ces nombreux enjeux de société et les porte aussi bien via le mécénat d’entreprise, que par des soutiens financiers ciblés, jusqu’à la fondation sous égide », témoigne Michel Mortier, directeur général de la Fondation CNRS.
Officiellement créée à l’occasion des 80 ans du CNRS en 2019, la Fondation est devenue opérationnelle en janvier 2020. Elle a déjà récolté plus de 850 000 euros de dons en deux ans qui ont permis de soutenir une dizaine de projets, notamment en lien avec la crise du Covid-19, les maladies rares, les intelligences atypiques, le changement climatique, …. La Fondation CNRS a aussi mis en place un programme de reconnaissance du mécénat d’entreprises. Une étape importante qui initie l’élaboration d’une stratégie d’offre de mécénat aux entreprises. La CASDEN et GROUPAMA sont déjà mécènes de la Fondation CNRS. « Nous bâtissons actuellement des offres de projets de recherche à soutenir selon différentes thématiques afin que les entreprises se reconnaissent dans leur choix de mécénat », ajoute-t-il.
« Valoriser de manière non-commerciale des travaux de recherche »
Dès ses débuts, la Fondation CNRS a souhaité proposer la possibilité « d’abriter » d’autres fondations—processus qu’elle a accéléré en 2021. « La fondation sous égide était un outil très attendu par les instituts du CNRS et leurs chercheuses et chercheurs pour valoriser de manière non-commerciale certains travaux de recherche », analyse Michel Mortier. Ce dispositif est très intéressant pour un projet, car il permet au porteur de ne pas avoir à créer sa propre fondation, mais de l’héberger au sein de la Fondation CNRS pour bénéficier de son support juridique et financier. Le porteur de projet et son équipe se concentrent eux sur la recherche de mécènes. « Pour un porteur de projet, choisir la fondation sous égide, c’est profiter des mêmes avantages que s’il avait créé sa propre fondation sans les lourdeurs administratives. » Cette possibilité offerte par la fondation CNRS permet notamment de valoriser certains projets « sans attente commerciale » tels que les logiciels libres qui ne s’achètent pas mais « vivent au sein de nombreuses communautés de recherche » ; ou encore pourra valoriser des travaux en sciences humaines et sociales qui « n’ont pas toujours de retombées commerciales ».
« Une stratégie gagnant-gagnant »
Depuis la création de la Fondation CNRS, trois fondations sous égide ont été créés : la Fondation Rescue Ocean ; GEOMANUM et la Fondation 2100 et une quatrième est également sur le point de les rejoindre.
Pour créer une fondation sous égide, il faut que l’objet de la fondation à créer soit compatible avec celui de la fondation CNRS. « Rescue Ocean, qui provient de la société civile et n’avait à la base pas de lien avec le CNRS, est le premier projet à avoir fait appel à nous pour créer sa fondation sous égide. » Cette fondation, dont l’objectif est de sensibiliser le grand public sur l’état de l’environnement, des mers et de l’océan, était notamment prête à développer des actions de sciences participatives avec les chercheurs du CNRS. La Fondation Rescue Ocean bénéficie aujourd’hui d’un correspondant au sein de l’Institut Écologie et Environnement du CNRS (INEE) qui fait le lien entre les besoins des chercheurs et la fondation Rescue Ocean et donne à son équipe des méthodologies d’échantillonnage pour récolter des données sur l’environnement. « Le CNRS est un nom reconnu, une valeur sûre et forte en termes de crédibilité. Et c’est cette crédibilité que nous donne la Fondation CNRS. C’est la preuve que nos projets sont de vrais projets avec de vraies valeurs », explique Betty Mazet, co-fondatrice de la Fondation Rescue Ocean.
Pour ces associations et projets, profiter de l’hébergement de la Fondation CNRS est « gagnant-gagnant ». Ils bénéficient de la réputation et de la portée du CNRS et contribuent au développement de la Fondation. C’est le cas pour la fondation GEOMANUM, un projet qui met les sciences de l’information géographique au service de la transition écologique et de l’adaptation au changement climatique dans les territoires, porté par le chercheur CNRS Erwan Bocher du Lab-STICC1 . Ce projet, qui à terme vise à produire des données et des cartes pour accompagner les projets d’aménagement, évaluer les politiques publiques, et en mesurer les impacts sur les ressources naturelles et l’Homme est à fort enjeu sociétale. « J’attendais la création de la Fondation CNRS avec impatience. Cela fait plus de 10 ans que je porte ce projet de mener des recherches sur les territoires avec l’ensemble des acteurs de la société – associations, entreprises, collectivités locales, laboratoires. J’ai d’abord tenté d’en donner la forme d’un groupement d’intérêt public, ou encore d’une Chaire Universitaire », explique Erwan Bocher. La Fondation CNRS a donné l’opportunité à GEOMANUM de construire un projet coopératif, fédérateur qui s’appuie sur des travaux de recherche utilisant les techniques et méthodes des sciences ouvertes, tournées vers la société. « Il était tout à fait logique que le projet se trouve porté par une Fondation, et encore plus celle du CNRS qui nous apporte cette visibilité nationale et internationale. »
« Des projets pour la recherche et la société »
La Fondation 2100 a, elle aussi, su reconnaitre l’intérêt du positionnement pluridisciplinaire du CNRS pour son projet. Composé d’un cercle d’intellectuels, ces derniers réfléchissent à la prospective de la société à 100 ans. « Un des fondateurs a consacré toute sa vie à la prospective pour en faire une discipline à part entière », explique Michel Mortier, il ajoute : « En se liant à la Fondation CNRS, la Fondation 2100 pourra s’emparer des productions des chercheurs du CNRS pour faire avancer sa réflexion. »
Petit dernier qui devrait venir grossir les rangs de la Fondation CNRS : un projet né au LAAS2 et portant sur un réseau de distribution électrique intelligent où chacun sera producteur et consommateur d’énergie. « L’équipe développe la possibilité pour tous de stocker son énergie au travers de l’IA avec de l’électronique de puissance entièrement programmable et libre de droit. Ce sont des chercheurs militants qui réalisent ce projet pour le bien de la société. En rejoignant la Fondation CNRS, ils souhaitent notamment que leurs données soient à l’abri d’intérêts privés ou particuliers. »
Autant de projets pour la société et la recherche que la Fondation CNRS aide à porter et à développer. « La Fondation CNRS veut être une boite à outils au service des laboratoires et des chercheuses et chercheurs. » Elle organisera le 7 juillet un évènement en l’honneur de ses trois premières fondations sous égide afin d’encourager les porteurs de projets à la rejoindre.