Les progrès dans la compréhension des modèles pathogéniques du PPPD bénéficieront d’une double approche chez l’humain – chez lequel nous pouvons analyser finement les auto-questionnaires sur le ressenti corporel et émotionnel, et chez un modèle animal – qui est le seul modèle permettant une étude invasive des liens de causalité entre perturbation des réseaux vestibulo-corticaux et troubles émotionnels.
Bien que les deux approches expérimentales chez l’humain et l’animal éclairent de façon complémentaire et à des échelles d’analyse différentes les modèles pathogéniques du PPPD, elles doivent être séparées sur le plan opérationnel en deux « Work Packages » :
Projet n°1 : Troubles du sens du soi et du corps dans les atteintes otoneurologiques et modèles pathogéniques du PPPD
Responsable de projet : Christophe LOPEZ – Directeur de Recherche au CNRS, Docteur en neurosciences, Habilité à Diriger des Recherches :
Les objectifs de ce projet de trois ans sont d’améliorer les modèles physiopathologiques du PPPD en combinant des approches transversales et longitudinales chez des patients otoneurologiques souffrant de vertiges et instabilité chronique, des mesures comportementales du sens de l’agentivité et des mesures du traitement cérébral des informations vestibulaires par électroencéphalographie.
Projet n°2 : Recherche d’un lien de causalité entre vertiges chroniques et conditionnement d’états psychiatriques altérés sur modèle murin de PPPD]
Responsable de projet : Christian CHABBERT – Directeur de Recherche au CNRS, PhD, Habilité à Diriger des Recherches :
L’objectif principal du projet est d’apporter les preuves directes que des vertiges répétitifs sont en mesure de conditionner des états anxieux et dépressifs persistants, et sur cette base de proposer un modèle animal d’étude du PPPD, afin de tester des approches pharmacologiques et rééducatives transposables ensuite en clinique humaine.